30 septembre 1997. Ce jour là, en pleine genèse de l'Etat séparatiste
anjouanais, débarque à Ndzuani un improbable personnage qui, dans la
rébellion et l'emblème du sultanat brandi par ces insulaires, croit
apercevoir la confirmation de ses propres rêves. La main blanche sur
fond rouge, empruntée au sultanat d'Oman par les familles régnantes de
Ndzuani et remise au goût du jour par le mouvement séparatiste,
ressemblait “si étrangement au drapeau rouge et or de l'Occitanie" 1…
Pour le "Baron de Lasbadias", loin d'être un hasard, "les couleurs, les
dates et les signes ont un sens". Dix ans plus tard, "Jean-Louis Victor
Alexandre Gayout de Falco de Puyraveau-Puybereau de Miglos et
Casteldiai, XVe Baron-Seigneur et Roy de Lasbadias", pour citer tout le
patronyme dont il s'honore, continue d'arborer dans les grandes
occasions une cravate ou un blason frappés de l'insigne du mawana….
Jean-Louis
Gayout, qui préfère se faire appeler Lasbadias ou encore Abousseine,
son surnom adopté après sa conversion à l'Islam, ne connaissait alors
des Comores que ce qu'il en avait entendu par les médias et les
expatriés. "L'affaire d'Anjouan avait atteint la France, la Réunion
et Mayotte", explique-t-il. "J'ai pris contact avec la diaspora. Pour
moi, cela représentait un vieux rêve séparatiste. Nous avons pensé
faire, mon fils et moi, ce que nous ne pouvions pas faire pour notre
pays, l'Occitanie où, en 1273, ont été brûlés les derniers Cathares.
Nous sommes arrivés ici avec une arrière-pensée politique, mais nous
n'étions pas téléguidés par un mouvement quelconque. Nous n'avions rien
à voir avec cette partie de l'extrême droite qui se flattait de voir
flotter le drapeau tricolore sur les miettes de l'ancien Empire…" Ce
nostalgique de la monarchie française voit plutôt dans l'aristocratie
anjouanaise, dont quelques membres sont à l'avant-scène du séparatisme,
le moyen de revivre une époque qu'il aurait voulu connaître, celle où la République
française n'avait pas balayé les identités régionales et où dans le sud
du pays, le Royaume d'Oc signifiait encore quelque chose… "Cela ne
relève pas d'une idéologie récente", confie-t-il, "cela remonte à mille
ans. Il s'agit d'un vieux fondement familial, un attachement personnel
et intime au passé qui fait que nous sommes des sympathisants actifs de
toutes les causes séparatistes". A-t-il influencé le docteur Zaïdou,
idéologue installé à la Réunion
qui l'a mis en contact avec le leader du mouvement sécessioniste
Abdallah Ibrahim ? "Il y avait autrefois à Anjouan une monarchie qui se
départissait totalement des autres pays indépendants des Comores et qui
incarnait le sentiment nationaliste", prétend-il avant de proposer, à
l'instar du docteur Zaïdou, le retour aux sultanats à Ndzuani, "et
pourquoi pas dans les autres îles".
Vegéri dins de jornals aquò aprèp lo desbarcament de la fòrças de patz a Anjoan per o tornar metre dins Las Comòras. Es una istòria vertadièira.
anjouanais, débarque à Ndzuani un improbable personnage qui, dans la
rébellion et l'emblème du sultanat brandi par ces insulaires, croit
apercevoir la confirmation de ses propres rêves. La main blanche sur
fond rouge, empruntée au sultanat d'Oman par les familles régnantes de
Ndzuani et remise au goût du jour par le mouvement séparatiste,
ressemblait “si étrangement au drapeau rouge et or de l'Occitanie" 1…
Pour le "Baron de Lasbadias", loin d'être un hasard, "les couleurs, les
dates et les signes ont un sens". Dix ans plus tard, "Jean-Louis Victor
Alexandre Gayout de Falco de Puyraveau-Puybereau de Miglos et
Casteldiai, XVe Baron-Seigneur et Roy de Lasbadias", pour citer tout le
patronyme dont il s'honore, continue d'arborer dans les grandes
occasions une cravate ou un blason frappés de l'insigne du mawana….
Jean-Louis
Gayout, qui préfère se faire appeler Lasbadias ou encore Abousseine,
son surnom adopté après sa conversion à l'Islam, ne connaissait alors
des Comores que ce qu'il en avait entendu par les médias et les
expatriés. "L'affaire d'Anjouan avait atteint la France, la Réunion
et Mayotte", explique-t-il. "J'ai pris contact avec la diaspora. Pour
moi, cela représentait un vieux rêve séparatiste. Nous avons pensé
faire, mon fils et moi, ce que nous ne pouvions pas faire pour notre
pays, l'Occitanie où, en 1273, ont été brûlés les derniers Cathares.
Nous sommes arrivés ici avec une arrière-pensée politique, mais nous
n'étions pas téléguidés par un mouvement quelconque. Nous n'avions rien
à voir avec cette partie de l'extrême droite qui se flattait de voir
flotter le drapeau tricolore sur les miettes de l'ancien Empire…" Ce
nostalgique de la monarchie française voit plutôt dans l'aristocratie
anjouanaise, dont quelques membres sont à l'avant-scène du séparatisme,
le moyen de revivre une époque qu'il aurait voulu connaître, celle où la République
française n'avait pas balayé les identités régionales et où dans le sud
du pays, le Royaume d'Oc signifiait encore quelque chose… "Cela ne
relève pas d'une idéologie récente", confie-t-il, "cela remonte à mille
ans. Il s'agit d'un vieux fondement familial, un attachement personnel
et intime au passé qui fait que nous sommes des sympathisants actifs de
toutes les causes séparatistes". A-t-il influencé le docteur Zaïdou,
idéologue installé à la Réunion
qui l'a mis en contact avec le leader du mouvement sécessioniste
Abdallah Ibrahim ? "Il y avait autrefois à Anjouan une monarchie qui se
départissait totalement des autres pays indépendants des Comores et qui
incarnait le sentiment nationaliste", prétend-il avant de proposer, à
l'instar du docteur Zaïdou, le retour aux sultanats à Ndzuani, "et
pourquoi pas dans les autres îles".
Vegéri dins de jornals aquò aprèp lo desbarcament de la fòrças de patz a Anjoan per o tornar metre dins Las Comòras. Es una istòria vertadièira.