Lo darrier pòst de Calfotis me fa pensar a un libre qu'ai legit recentament : « Le Quercy », pareissegut en 1978 (pense que se pòde pas mai trobar enlòc, levat en çò d'un boquinaire.
L’autor, « Pierre Grimal, né à Paris le 21 novembre 1912, mort à Paris le 11 octobre 1996, est un historien et un latiniste français. Passionné de civilisation romaine, il fit beaucoup pour la promotion de l’héritage culturel de la Rome antique, tant auprès des spécialistes que du grand public. » (Wikipedia)
Era tamben carcinòl, filh de païsant, e avia, per l’anecdòta, un ostal dins lo pichòt vilatge del mèu paire…
Al capitòl « Parlez-vous patois ?», escriu lo nòstre latiniste eminent :
« A la vérité, ce patois a surtout existé, à travers les générations, et continue d’exister sur les lèvres des hommes plutôt que dans les livres, et les efforts nombreux tenter pour le fixer, donner une orthographe à ses mots, saisir dans leurs mutiples variantes les formes de ses verbes – bref, pour esquisser une grammaire – aboutissent à des résultats incertains. Ce parler a évolué différemment selon les régions, selon les paroisses. Comment choisir entre mille variantes ? Il n’a jamais existé une langue unique du Quercy, encore moins dans tous les pays qu’on appelle aujourd’hui « occitans » ; leur unité, si elle se réalise, se fera dans le futur, par un travail de conciliation et de synthèse savant et artificiel qui risque fort de tuer les patois vivants. La spontanéité de la langue, son caractère essentiel, qui est d’être un parler et non un système linguistique fixé, auront à tout jamais disparu (…) Vouloir faire du patois une langue fixée revient, en somme, à le tuer, sans grand avantage pour personne. »
Mai luènh, encara mai fòrt :
« Quoi qu’il en soit, les patois du Haut-Quercy et, en particulier, la langue de Cahors, ne sont jamais sortis de l’état de langues essentiellement orales ; elles sont la propriété collective du peuple qui les parle, et dont chacun ne réfère qu’à sa propre coutume, telle qu’elle est enseignée par un père, un grand-père ou les camarades de l’enfance… Pas de dictées, pas de leçons de grammaire, pas de verbes à conjuguer ni de syntaxe à digérer ; les mots s’ordonnent spontanément dans la forme où l’oreille croit les avoir entendus ; c’est un chant, une mélodie familière, un morceau de l’enfance, mais une enfance sans contraintes ; c’est la langue de la liberté et des vacances. »
Aquò's plan la pròva qu'avem pas besonh dels francimands per negar la nòstre lenga !
L’autor, « Pierre Grimal, né à Paris le 21 novembre 1912, mort à Paris le 11 octobre 1996, est un historien et un latiniste français. Passionné de civilisation romaine, il fit beaucoup pour la promotion de l’héritage culturel de la Rome antique, tant auprès des spécialistes que du grand public. » (Wikipedia)
Era tamben carcinòl, filh de païsant, e avia, per l’anecdòta, un ostal dins lo pichòt vilatge del mèu paire…
Al capitòl « Parlez-vous patois ?», escriu lo nòstre latiniste eminent :
« A la vérité, ce patois a surtout existé, à travers les générations, et continue d’exister sur les lèvres des hommes plutôt que dans les livres, et les efforts nombreux tenter pour le fixer, donner une orthographe à ses mots, saisir dans leurs mutiples variantes les formes de ses verbes – bref, pour esquisser une grammaire – aboutissent à des résultats incertains. Ce parler a évolué différemment selon les régions, selon les paroisses. Comment choisir entre mille variantes ? Il n’a jamais existé une langue unique du Quercy, encore moins dans tous les pays qu’on appelle aujourd’hui « occitans » ; leur unité, si elle se réalise, se fera dans le futur, par un travail de conciliation et de synthèse savant et artificiel qui risque fort de tuer les patois vivants. La spontanéité de la langue, son caractère essentiel, qui est d’être un parler et non un système linguistique fixé, auront à tout jamais disparu (…) Vouloir faire du patois une langue fixée revient, en somme, à le tuer, sans grand avantage pour personne. »
Mai luènh, encara mai fòrt :
« Quoi qu’il en soit, les patois du Haut-Quercy et, en particulier, la langue de Cahors, ne sont jamais sortis de l’état de langues essentiellement orales ; elles sont la propriété collective du peuple qui les parle, et dont chacun ne réfère qu’à sa propre coutume, telle qu’elle est enseignée par un père, un grand-père ou les camarades de l’enfance… Pas de dictées, pas de leçons de grammaire, pas de verbes à conjuguer ni de syntaxe à digérer ; les mots s’ordonnent spontanément dans la forme où l’oreille croit les avoir entendus ; c’est un chant, une mélodie familière, un morceau de l’enfance, mais une enfance sans contraintes ; c’est la langue de la liberté et des vacances. »
Aquò's plan la pròva qu'avem pas besonh dels francimands per negar la nòstre lenga !
Dernière édition par LaurençD le Jeu 13 Mar 2008 - 20:22, édité 1 fois