http://www.sudouest.com/gironde/actualite/langonnais/article/893082/mil/5809948.htmlLGV.
Un référendum est organisé dimanche dans les communes de Balizac, Préchac et Bernos-BeaulacLes citoyens interrogés sur les nouvelles lignes Denise Cassou. (photo a. m.-R.)
Samedi à Cadillac. Les militants du Nouveau Parti Anticapitaliste seront présents ce samedi à partir de 10 heures sur le marché de Cadillac. Venant à la rencontre des électeurs sud-girondins, ils présenteront le programme du NPA et diffuseront auprès du public un document de quatre pages résumant les positions de la liste menée par Philippe Poutou.
Les électeurs de Balizac, Préchac et Bernos-Beaulac sont appelés à voter deux fois dimanche. Une première fois à l'occasion du scrutin régional. Une deuxième fois, en sortant du bureau de vote, pour se prononcer sur la nécessité des nouvelles lignes à grande vitesse.
Un référendum est en effet organisé sur ces trois communes. Appartenant à trois cantons différents (Saint-Symphorien, Villandraut et Bazas), elles sont assez proches pour partager officiellement depuis deux mois un point commun, celui d'être dans le fuseau LGV présenté par Réseau ferré de France.
La commune de Bernos-Beaulac est d'ailleurs triplement impactée. Elle est synonyme désormais de ce que ces habitants appellent « le triangle infernal ».
Les partis sollicitésD'autres communes, dont les élus sont investis dans la lutte anti-LGV auraient pu accueillir elles aussi une consultation citoyenne. « Mais elle est organisée par les associations », rappelle Denise Cassou, de l'association LEA et membre de la coordination Vigilance LGV. « Nous faisons donc avec nos moyens et nous organisons le référendum là où il est possible de le faire ».
Le vote organisé à Balizac, Préchac et Bernos-Beaulac aura une valeur essentielle aux yeux des militants. « Le but est de montrer que la population ne veut pas de ce projet », rappelle Denise Cassou. « C'est aussi une occasion de montrer que les gens ont le droit de ne pas se soumettre et de dire qu'ils ont le droit que l'on prenne , bven compte leur avis ».
Les représentants du milieu associatif voulaient également que la LGV devienne un des dossiers majeurs des élections régionales. L'objectif a été atteint. Il a toutefois été poussé plus loin par la Coordination Vigilance LGV. Une lettre a été envoyée à tous les candidats.
Les réponses complètes peuvent être consultées sur le site
www.lgpe.fr. Elles correspondent à ce qui a été entendu lors des différents meetings pré-électoraux.
Europe Écologie rappelle l'importance du train, mais dénonce ces LGV « qui favorisent les grandes métropoles au détriment des dessertes locales ».
Le NPA et Alliance écologiste opposent un refus clair et net, estimant que les financements prévus seront plus utiles ailleurs.
Le Modem est plus mesuré, appelant les Aquitains « à se réapproprier le débat ».
Si le Front de Gauche a annoncé qu'il enverrait sa position, celle-ci tardait mercredi soir à parvenir à LGPE. On sait néanmoins qu'elle consiste à préférer l'aménagement de l'existant et l'amélioration des TER.
Lutte ouvrière, le PS et l'UMP n'ont pas répondu.
Pour compléter son dispositif, Vigilance LGV fait signer une pétition (lea. asso. free. fr), qui a recueilli plus de 4 000 signatures. Pour Denise Cassou, le texte l'accompagnant est aussi une occasion d'expliquer la « schizophrénie » environnementale et financière de RFF.