L'afar s'acabarà sonque amb lo vòte del congrés en julh, donc podèm encara far de pression; aqui dejós lo texte d'ANEM Mièg-Pirenèus que podètz adaptar a la vòstra region:
Coordination “Anem Òc” de Midi-Pyrénées
Institut d'Estudis Occitans (IEO)-Centre Regionau deus
Ensenhaires d'Occitan (CREO)-Federacion de las Calandretas-Oc-Bi
11, carrièra Malcosinat- rue Malcousinat 31 000 Tolosa -Toulouse
anem.oc@free.fr 05 34 44 97 11 - 05 62 71 12 52 - 06 83 01 19 37
A Mesdames et Messieurs les députés et sénateurs de
Midi-Pyrénées
Le Sénat a décidé le 18 juin de ne pas suivre l'Assemblée Nationale et a refusé d'inscrire les langues régionales dans l'article 1 de la Constitution. Nous avons cependant noté que les Sénateurs ont discuté pendant plus d'une heure de la question.
Les arguments utilisés contre les langues montrent que
des sénateurs n'ont pas encore bien compris que la pluralité linguistique était
devenue une valeur universelle, que notre pays avait des engagements à tenir en ce domaine et qu'une large majorité de Français était favorable à la
reconnaissance des langues régionales.
La frilosité d'une partie de la chambre haute ne nous étonne pas. L'épouvantail du communautarisme, de la République menacée par les
langues a été agité, la fragilisation de la langue française également, alors
que c'est bien du contraire dont il s'agit; certains sénateurs visiblement mal
informés ont préféré ne pas voter pour la présence des langues dans la
Constitution. Cependant nous remarquons que le vote n'a pas été unanime et que de nombreux sénateurs de gauche et de droite ont voté pour.(1)
Nous les en félicitons, car nos associations qui oeuvrent pour le bilinguisme et la promotion de la langue et de la culture occitane constatent au quotidien combien cette reconnaissance toute symbolique fait actuellement défaut.
Nous rappelons par ailleurs qu'au cours de son Assemblée plénière du 1er février 2007 le Conseil Régional de Midi-Pyrénées, à l'unanimité des suffrages exprimés, a émis le souhait que soit adaptée la Constitution « afin de permettre une plus grande considération des langues régionales et de la diversité linguistique sur le territoire français.(2)
Il appartient maintenant aux députés de confirmer leur vote. Ils peuvent sans aucun doute le faire lors de l'examen du texte en deuxième lecture et au sein de la commission mixte paritaire qui ne manquera pas d’être créée , tout en recherchant une formulation qui pourra convenir à ceux des sénateurs qui considèrent que ce n'est pas à l'article 1, pour des raisons symboliques, que cette question doit être traitée.
Ainsi nous suggérons aux députés et à l'ensemble des parlementaires de rechercher un compromis qui pourrait être celui de la rédaction de l'article 2 comme suit : « La langue de la République est le français. La République respecte et protège les langues régionales ».
Une telle rédaction permettra de désamorcer les craintes
de certains parlementaires et de répondre à la demande sociale.(3)
Nous constatons que la société a changé et qu'elle est
aujourd'hui très sensible à la question des langues régionales et de leur
développement, sans aucune opposition d'ailleurs avec la langue française.
Il est urgent que notre législation en tienne compte et
qu'elle se mette au diapason de ce qui se fait partout en Europe et ailleurs
dans le monde. Nous rappelons que notre pays s'est engagé à “prendre les
mesures nécessaires pour assurer la sauvegarde du patrimoine culturel
immatériel [dont les langues] présent sur son territoire ».(4) La France ne
peut renier ses engagements ni se payer le luxe, en restant sur une position
archaïque, d'être une exception dans un domaine qui touche aux droits de
l'homme.
Dans l'attente de votre intervention au Parlement en
faveur de la reconnaissance constitutionnelle des langues régionales de France, veuillez agréer, Madame, Monsieur, l'expression de nos sentiments distingués.
Michel Tayac, président de l'Institut d'Estudis Occitan
Midi Pyrénées (IEO)
Muriel Batbie, présidente du Centre Régional des
Enseignants d'Occitan de l'Académie de Toulouse (CREO)
Jean-Pierre Gaffier, co-président de la Fédération des Calandretas de Midi-Pyrénées
Yves Durand, président d'Òc-Bi Midi-Pyrénées
“Anem Òc” Miègjorn-Pirenèus
11, carrièra Malcosinat- rue Malcousinat 31 000 Tolosa -
Toulouse
anem.oc@free.fr - 05 34 44 97 11 - 05 62 71 12 52 - 06 83
01 19 37-
1/ Sénateurs de Midi-Pyrénées ayant voté pour la
reconnaissance constitutionnelle des langues régionales:
JP. Bel (Ariège) B. Auban, JP. Plancade, G. Roujas (Haute-Garonne) G. Miquel (Lot) J. Alquier, JM. Pastor (Tarn) JM. Baylet, Y.Collin (Tarn-et-Garonne)
S'est abstenu: A. Boyer (Lot)
2/ Courrier du Président du Conseil Régional de Midi-Pyrénées au Président de la République (2 avril 2008)
3/ Sondage CSA du 19 juin 2008: 68% des Français se
disent favorables à l'inscription de la reconnaissance des
langues régionales dans la Constitution. Ils sont 80% chez les jeunes de moins de 30 ans.
4/ “Convention de l’Unesco sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles” ratifiée par la France le 18 décembre 2006