Lo Chevalier qu'a sovent escriut peu jornau "har-far".
Vaqui un naveth libe.
http://www.sudouest.com/gers/loisirs-culture/article/858170/mil/5676092.html
Vaqui un naveth libe.
http://www.sudouest.com/gers/loisirs-culture/article/858170/mil/5676092.html
NOGARO.
Une âme à protéger
Henry Chevallier lors de sa conférence. (photo roland houdaille)Henry Chevallier pose cette question : « Les Bretons, les Basques et les Corses ont su faire revivre leur patrimoine culturel. Les Gascons, les Occitans pourraient-ils faire de même ? Il est grand temps d'y songer avant que tout soit relégué dans les musées et dans les livres. »
C'est justement l'objet de son livre intitulé « La Gascogne rurale d'hier à aujourd'hui ». Militant écologiste, il n'a pourtant pas écrit un ouvrage polémique. Il pose sur la Gascogne, et particulièrement sur le Gers, un regard affectueux et attentif. Chercheur en zoologie, il observe la région de l'oeil du scientifique.
Et, ce qui ne gâte rien, son livre est agrémenté d'une multitude de ses dessins, car l'auteur est aussi passé par les Beaux-Arts. Un auteur qui n'est pas né dans le Gers, mais à Caudéran, qui a été depuis absorbé dans l'agglomération bordelaise. Il habite le Gers depuis 1976. Et il craint que la Gascogne, comme Caudéran, perde son identité.
Résurgence
Henry Chevallier a observé avec attention le réveil de certaines traditions gasconnes (il récuse le mot « folklore » comme légèrement dépréciatif). Un retour aux sources entamé dans les années 70. Des festivals qui vivent encore ont été créés, comme Trad'envie à Pavie, la Hesta deu rondèu de Castelnau-Barbarens. Des groupes de chanteurs et de musiciens, dont peu subsistent à présent, comme Nadau (qui n'hésite pas à utiliser la guitare électrique), Fólc e pic, Eths Autes, Tiquetantoha ou les courses landaises traditionnelles du 15 août à Nogaro, sont autant de témoignage de la résurgence de la culture gasconne. Mais il diagnostique un certain essoufflement, dû à « la déferlante du modernisme '' déculturisateur ''. » Le disco, le rap, la techno, le hard rock se sont imposés dans les fêtes de village. Les bourgs ont importé, sous la forme de festivals, des musiques venues d'ailleurs : le jazz à Marciac, la musique latine à Vic-Fezensac et la country à Mirande...
Pour se souvenir, il étudie et dessine les maisons traditionnelles, les outils d'autrefois, le travail de la terre, les métiers d'antan, les chansons et les contes.
Le livre est une mine d'informations sur la Gascogne d'hier et les traditions qu'elle doit faire revivre pour garder son âme. Et si, après celui des années 70, surgissait un second renouveau ?