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Onfray l'enemic de la diversitat linguistica

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fredoc
Tiston
6 participants

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Tiston

Tiston
Occitan Warrior
Occitan Warrior

Queu cònaud populista e parisianisat, presentat coma l'un daus mai grands filòsòfes frances de nòstre temps (entre BHL e Finkielkraut... ha ha ha!), nos balha un article desastros de prejutjats e d'ostilitat sus las lingas regionalas, mesma Marine Le Pen auria pas fach mielhs... Si çò qu'eu escriguet sus la psychanalyse era tant pertinent, comprene mielhs las reaccions de Roudinesco e sos amics...
http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/07/10/les-deux-bouts-de-la-langue-par-michel-onfray_1386278_3232.html

fredoc

fredoc
Occitan Warrior
Occitan Warrior

Ne vei pas çò qu'a de tant escandalos e impertinent aqueste article.
Onfray l'enemic de la diversitat linguistica 740542

Ahhhh, perdon, n'as cau pas díser.
Onfray l'enemic de la diversitat linguistica Icon_neutral

Aquò rai !!
Onfray l'enemic de la diversitat linguistica Icon_geek

http://www.occitania-fotbol.com

Tiston

Tiston
Occitan Warrior
Occitan Warrior

me aitot, eria comletament d'accòrd ambe Onfray sus lu perilh que representa la diversitat linguistica e sus l'inutilitat de tot quilhs patoes en 2010,, mas lu mitan (deuria dire la mafia!) occitanista lemosin me forcet de dire lu contrari...
Onfray l'enemic de la diversitat linguistica Icon_lol

admin

admin
Trobador !!
Trobador !!

http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/07/10/les-deux-bouts-de-la-langue-par-michel-onfray_1386278_3232.html
Les deux bouts de la langue, par Michel Onfray

10.07.10 | 12h58 • Mis à jour le 13.07.10 | 10h34


Au commencement était Babel, chacun connaît l'histoire : les hommes parlent une seule et même langue, dite "adamique", celle du premier d'entre eux. Puis ils se proposent de construire une immense tour destinée à pénétrer les cieux. Pareille architecture suppose que les hommes habitant le même élément que Dieu en deviendraient de facto les égaux. Cette volonté prométhéenne agit comme une autre formule du péché originel car, goûter du fruit de l'arbre de la connaissance, c'est savoir tout sur chaque chose, autrement dit, une fois encore, égaler Dieu. Il y eut une sanction pour le geste d'Eve, personne n'a oublié... De même pour celui des constructeurs de Babel : la confusion des langues.

Dieu qui est amour, rappelons-le pour qui aurait la fâcheuse tendance à l'oublier, descend sur Terre pour constater de visu l'arrogance de ces hommes. "Il dit : "Voilà qu'à eux tous ils sont un seul peuple et ont un seul langage ; s'ils ont fait cela pour leur début, rien désormais pour eux ne sera irréalisable de tout ce qu'ils décideront de faire. Allons ! Descendons et là, brouillons leur langage, de sorte qu'ils n'entendent plus le langage les uns des autres." Et Yahvé les dispersa, de là, à la surface de toute la Terre, et ils cessèrent de bâtir la ville" (Gen. 11, 6-7) - où comment semer la discorde...

Dès lors, il y eut des langues, certes, mais surtout l'incompréhension parmi les hommes. De sorte que la multiplicité des idiomes constitue moins une richesse qu'une pauvreté ontologique et politique. On se mit alors à parler local, ce que d'aucuns célèbrent aujourd'hui comme le fin du fin. Je songe aux "nationalistes", plus justement nommés "indépendantistes régionaux", qui font de la langue un instrument identitaire, un outil de fermeture sur soi, une machine de guerre anti-universelle, autrement dit un dispositif tribal.

Précisons que le politiquement correct passe souvent sous silence cette information qu'il n'existe pas une langue corse, une langue bretonne, mais des dialectes corses ou bretons, chacun correspondant à une étroite zone géographique déterminée par le pas d'un homme avant l'invention du moteur. Le mythe d'une langue corse ou d'un unique parler breton singe paradoxalement le jacobinisme honni, car lesdites langues régionales sont compartimentées en groupe de dialectes - j'eus des amis corses qui, le vin aidant, oubliaient un instant leur religion et leur catéchisme nationaliste pour avouer qu'un berger du cap corse ne parlait pas la même langue que son compagnon du cap Pertusato ! Babel, Babel...

La langue régionale exclut l'étranger, qui est pourtant sa parentèle républicaine. Elle fonctionne en cheval de Troie de la xénophobie, autrement dit, puisqu'il faut préciser les choses, de la haine de l'étranger, de celui qui n'est pas "né natif" comme on dit. Or, comme une espèce animale, une langue obéit à des besoins relatifs à une configuration temporelle et géographique ; quand ces besoins disparaissent, la langue meurt. Vouloir faire vivre une langue morte sans le biotope linguistique qui la justifie est une entreprise thanatophilique. Son équivalent en zoologie consisterait à vouloir réintroduire le dinosaure dans le quartier de la Défense et le ptérodactyle à Saint-Germain-des-Prés...

A l'autre bout de la langue de fermeture, locale, étroite, xénophobe, il existe une langue d'ouverture, globale, vaste, cosmopolite, universelle : l'espéranto. Elle est la création de Ludwik Zamenhof, un juif de Bialystok, une ville alors située en Russie (en Pologne aujourd'hui). Dans cette cité où la communauté juive côtoyait celle des Polonais, des Allemands et des Biélorusses, les occasions de ne pas se comprendre étaient nombreuses. En ces temps, déjà, Dieu pouvait jouir de son forfait. Fin 1870-début 1880, l'espéranto se propose donc le retour au Babel d'avant la colère divine.

A l'heure où le mythe d'une langue adamique semble prendre la forme d'un anglais d'aéroport parlé par des millions d'individus, on comprend que la langue de Shakespeare mutilée, amputée, défigurée, massacrée, dévitalisée, puisse triompher de la sorte puisqu'on lui demande d'être la langue du commerce à tous les sens du terme. Vérité de La Palice, elle est langue dominante parce que langue de la civilisation dominante. Parler l'anglais, même mal, c'est parler la langue de l'Empire. Le biotope de l'anglais a pour nom le dollar.

Mais cette langue agit aussi comme un régionalisme planétaire : elle est également fermeture et convention pour un même monde étroit, celui des affaires, du business, des flux marchands d'hommes, de choses et de biens. Voilà pour quelle raison l'espéranto est une utopie concrète à égalité avec le projet de paix perpétuelle de l'abbé de Saint-Pierre, autant d'idées de la raison dont le biotope n'est pas "l'avoir" mais "l'être" - plus particulièrement "l'être ensemble" sans perspective d'échanges autres que de biens immatériels.

L'espéranto propose d'habiter une langue universelle, cosmopolite, globale qui se construit sur l'ouverture, l'accueil, l'élargissement ; elle veut la fin de la malédiction de la confusion des langues et l'avènement d'un idiome susceptible de combler le fossé de l'incompréhension entre les peuples ; elle propose une géographie conceptuelle concrète comme antithèse à la religion du territoire ; elle parie sur l'être comme généalogie de son ontologie et non sur l'avoir ; elle est le voeu d'une nouvelle Grèce de Périclès pour l'humanité entière - car était grec quiconque parlait grec : on habitait la langue plus qu'un territoire - ; elle est la volonté prométhéenne athée non pas d'égaler les dieux, mais de faire sans eux, de quoi prouver que les hommes font l'histoire - et non l'inverse.

Sustot un article per pas díser ren...

http://omidelafotografia.wordpress.com/

Alh Òli

Alh Òli
Occitan Warrior
Occitan Warrior

Tiston a écrit:me aitot, eria comletament d'accòrd ambe Onfray sus lu perilh que representa la diversitat linguistica e sus l'inutilitat de tot quilhs patoes en 2010,, mas lu mitan (deuria dire la mafia!) occitanista lemosin me forcet de dire lu contrari...
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A bas l'oppression occitaniste

LaurençD

LaurençD
Occitan Warrior
Occitan Warrior

Danís

Danís
Adjudant

De las responsas dau Peiregòrd :

19 juillet 2010
Cher Michel Onfray,
Voilà pas loin de 20 ans que je vous ai découvert, à la suite de la lecture de « Cynismes »
au début des années 90. J'ai, depuis lors, suivi votre itinéraire, intéressé par votre parti pris
d'éclairer l'histoire de la philosophie à partir d'un point de vue inédit, de faire resurgir certains
penseurs des ténèbres où les avait jeté l' « histoire officielle » de la pensée. J'ai acheté, lu et
aimé certains de vos livres. Il m'est arrivé également d'être en désaccord avec certaines idées
que vous exposiez.
Depuis quelques années (après la publication de « La puissance d'exister »), je trouve votre
pensée de plus en plus péremptoire, il me semble que vous surjouez votre rôle de nietzschéen
de gauche, que vos prises de positions politique sont un peu erratiques.
Enfin (et tel est le propos de ce courriel), votre tribune publiée dans le Monde du 10 juillet
dont le ton moralisateur et le manichéisme primaire évoquent BHL au mieux de sa forme,
me plonge dans un abîme de consternation. Si l'ambition de Nietzsche était de philosopher
à coups de marteau, autant dire que, sur ce coup-là, vous avez pratiqué la philosophie à la
truelle...
Je ne sais pas si vous êtes vraiment un philosophe, mais je peux affirmer que vous ignorez
tout de la linguistique...
La description que vous faites des langues régionales (de vagues patois parlés par des
individus incapables de se comprendre d'un village à l'autre) me donne envie à la fois d'éclater
de rire tant le propos est grotesque et d'entrer dans une colère noire tant il transpire le mépris.
Que les langues régionales soient fortement dialectalisées c'est un fait que l'on retrouve dans
d'autres langues parlées à une plus vaste échelle (l'arabe par exemple mais aussi le français
pour peu qu'on prenne la peine d'écouter des québecois ou d'acheter une « chocolatine » dans
une boulangerie parisienne quand on vient du Sud-Ouest). Mais ce que vous semblez ignorer,
c'est qu'il y a intercompréhension entre les dialectes d'un même espace linguistique. Ainsi,
moi-même qui parle l'occitan dans sa variante dialectale béarnaise, arrive à comprendre un
toulousain parlant le languedocien ou un aurillacois parlant l'auvergnat et vice-versa.
« Ce qu'il y a d'encombrant dans la morale, c'est que c'est toujours la morale des autres »,
disait Léo Ferré. Ce qu'il y a d'encombrant dans l'universalisme républicain dont Jean-Pierre
Chevènement, Nicolas Dupont-Aignan, Jean-Luc Mélenchon ou vous-même vous érigez
en défenseurs, c'est que c'est toujours l'universalisme des autres. En l'occurence un modèle
culturel francilien érigé en standard unique pour tout le territoire français. Avec, dans la
tête de nos élites « universalistes » l'idée qu'en-dehors de cela, point de langue (tout juste de
vagues « patois ») ni de culture.
Or il se trouve qu'avant d'être éclairés par les lumières de l'universalisme parisien, les
Bretons, les Basques, les Corses, les Alsaciens parlaient des langues et avaient des cultures
qui avaient autant de valeur que celle de l'Ile de France. Ce que vous prenez pour le fin du
fin de l'universalisme n'est donc qu'un phénomène de domination culturelle aux antipodes de
l'universalisme réel qui est le lieu où les cultures se rencontrent (ce dont Miguel Torga avait
très justement parlé en disant que « l'universel, c'est le local moins les murs »). Si vous n'êtes
pas convaincu qu'il y a derrière les enjeux linguistiques des enjeux de pouvoir, je ne peux que
vous conseiller la lecture de « Ce que parler veut dire » de Pierre Bourdieu.
Au temps où nos ancêtres étaient supposés être Gaulois, les miens étaient Aquitains. De
même, à l'époque du baptême de Clovis, événement qu'on m'a enseigné quasi-religieusement
à l'école primaire, le sud de la France appartenait au royaume Wisigoth de Toulouse dont la
culture était sans rapport avec celle des Francs.
Il se trouve également que depuis plus d'une trentaine d'années, des gens se sont rendus
compte, ne vous déplaise, que leur accent n'avait rien de méprisable (contrairement à ce
qu'écrivait cet imbécile de Derrida pour qui un accent du Sud était incompatible avec la
dignité d'une parole poétique ou politique), que leur langue n'était pas un « patois » mais
méritait d'être respectée à l'instar de toute autre langue vivante, qu'elle pouvait être présente
dans l'espace public (dernièrement la mairie de Perpignan a décidé d'introduire le catalan
dans la signalétique municipale, de même au Pays Basque les panneaux directionnels
et d'agglomération sont bilingues sans que la terre ne se soit ouverte sous les pas de ses
habitants) et qu'elle était, elle aussi, le support de créations musicales et littéraires qu'on ne
saurait réduire à l'expression de thématiques folklorisantes.
De plus, dans une Europe où, dans 100 ans, tout le monde aura appris à parler anglais, je ne
doute pas qu'il se trouvera des épigones de Michel Onfray pour expliquer à mes petits-enfants
que le français est une langue régionale de ploucs du sud de l'Europe qu'il conviendrait, afin
d'accéder à un degré supérieur de civilisation, de laisser mourir de sa belle mort. C'est ainsi
que la défense des langues régionales et la défense de la langue française (à laquelle je suis
très attaché et que j'enseigne quotidiennement à des enfants dont ce n'est parfois pas la langue
natale) se rejoignent. Ce qu'hélas n'arrivent pas à comprendre MM. Chevènement, Dupont-
Aignan et Mélenchon.
À l'encontre de cette vision étriquée de l'universalisme, Amin Maalouf fait justement
remarquer, dans « Les identités meurtrières », qu'une personne est constituée d'une pluralité
d'identités et qu'on sombrait dans le fondamentalisme dès lors qu'on voulait la réduire à l'une
seule d'entre elles. Ainsi je peux me sentir Occitan lors d'une manifestation culturelle ou
quand j'emploie cette langue avec un autre de ses locuteurs. Me sentir Français quand, à la
tribune de l'ONU, Dominique de Villepin interpelle les néo-conservateurs yankees désireux
de guerroyer en Irak. Et me sentir Européen quand je suis solidaire des travailleurs grecs
refusant les diktats du FMI ainsi que de payer une crise dont ils ne sont pas responsables. Et
j'ajoute que je refuse le choix qu'on voudrait m'intimer de faire entre l'une de ces identités au
nom de je ne sais quelle conception dévoyée de l'universalisme.
Alors, tout compte fait, de quels côtés se trouvent l'exclusion et la fermeture?
Je vous prie d'agréer, Monsieur Onfray, l'expression de mes sentiments respectueux mais
néanmoins régionalistes...

Laurent Trouvé


21 juillet 2010
Cher Michel Onfray
Je viens de lire votre papier dans Le Monde du 10 juillet 2010. Quelle déception,
venant d’un homme qui nous avait habitué à beaucoup de tolérance et de respect
pour les différences. Je suis abasourdi de constater que vous enfilez les lieux
communs les plus éculés, les plus réactionnaires sur la question des langues
de France. Je dis que je suis extrêmement déçu, car pour l’essentiel, je partage
quasiment toujours votre vision du monde. Serait ce un effet du jacobinisme qui
gagne souvent nos compatriotes vivant à Paris ?
Je me dois de vous indiquer que j’ai longtemps travaillé à Radio France et que dans
ce cadre, j’ai été chargé de mission sur la question des langues de France. J’ai à
ce titre rencontré des fédéralistes, des autonomistes, des jacobins, … Et même
quelques indépendantistes… Je peux vous assurer que la proportion de fachos,
racistes et réacs de tous poils n’est pas supérieure à celle que l’on trouve chez les
bons français anti régionalistes… Ces tares sont également réparties dans toutes
les couches de notre société. Mais je vous le dis avec affection et conviction : il est
insupportable pour nous, qui vivons sur ces 4/5emes du territoire français loin du
siège des journaux et télévisions parisiens, de lire des jugements comme celui que
vous portez sur nous. Oui nous sommes attachés à notre culture… comme vous à la
votre. Oui nous écrivons en langue d’Oc (en ce qui me concerne), ou Corse, Basque
etc… Oui nous sommes internationalistes, Oui nous sommes tolérants envers les
autres cultures. Oui nous savons qu’il y a des fachos parmi ceux qui prétendent
défendre ces cultures… Mais pas plus chez nous que chez vous… Hélas.
De grâce, cher Michel Onfray, ne tombez pas dans la caricature, de ces gens bornés
et intolérants, qui ne font que ressasser l’Histoire officielle écrite par Michelet et
quelques auteurs d’une Histoire officielle de la France Une et Indivisible… Pas vous !
Je ne veux pas être long, et je suis prêt à reparler de ça avec vous quand vous
voudrez pour vous dire ma conviction et ma croyance en un monde multiple et
tolérant.
Je vous invite à venir dans les jours qui viennent, à Rodez partager le plaisir et le
bonheur d’un beau festival d’inspiration occitane, qui invite d’autres cultures à venir
se découvrir le temps d’un été. Comme je doute que vous ayez le temps d’y aller, je
vous recommande de jeter un œil sur le programme de l’Estivada de Rodez sur le
site : www.estivada-rodez.eu
Je vous remercie d’avoir pris le temps de lire ces quelques lignes, qui ne demandent
qu’à engendrer une suite de réflexions. Recevez mes très sincères et très cordiales
salutations.

Jean Bonnefon

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