Adieu en totei.
Mi demandatz pas coma vai que pesquèri aquò !
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Mi demandatz pas coma vai que pesquèri aquò !
« Le génocide vendéen » discuté à l'Assemblée
Il veut faire reconnaître « le génocide vendéen de 1793-94 ». Pour cela, Dominique Souchet, député villiériste, présentera une proposition de loi en janvier.
« Il y a une évolution des esprits. J'ai été applaudi par tous les bancs de l'Assemblée nationale, de droite et de gauche », se réjouit le parlementaire du Mouvement pour la France. Son intervention a eu lieu hier durant les débats consacrés aux génocides.
Tout commence par un amendement déposé par Jacques Remiller, député UMP de l'Isère. Lequel stipule que « la République française reconnaît le génocide vendéen de 1793-1794 ». Dominique Souchet, parlementaire vendéen, défend cet amendement : il estime « que la reconnaissance officielle de ce génocide originel, ordonné par la Convention, reste encore à finaliser ». Patrick Ollier, ministre des relations avec le Parlement, considérant cet amendement hors sujet, demande à M. Remiller de le retirer. Ce qu'il fait.
L'intervention de Dominique Souchet n'est pas une surprise. Comme Philippe de Villiers, qui a créé un mémorial aux Lucs-sur-Boulogne (Vendée) et célébré le bicentenaire du soulèvement blanc avec Alexandre Soljenitsyne, il se bat pour que la terrible répression de la Vendée - les Colonnes infernales de Turreau et les sinistres noyades de Carrier - soit considérée comme un « génocide ». C'est-à-dire, au sens de l'ONU, « l'extermination physique, intentionnelle, systématique et programmée d'un groupe ou d'une partie d'un groupe en raison de ses origines ethniques, religieuses ou sociales ».
Dominique Souchet pense que le temps est venu d'aborder ce pan douloureux de l'Histoire de France, plus sereinement et profondément. Dans le sillage de François Furet, « les remarquables travaux de l'historien Alain Gérard, dit-il, mais aussi l'étude des archives de la Défense et la découverte des charniers du Mans, révèlent l'ampleur des massacres ». Il est désormais possible, selon lui, de débattre hors d'enjeux politiciens.
Plus personne, d'ailleurs, ne conteste « la Vendée martyre, qui est une évidence », selon Jean-Clément Martin. Cet universitaire nantais, grand spécialiste d'une insurrection qui a touché la Vendée militaire (le Poitou, l'Anjou, la Loire-Inférieure et la Vendée) réfute le terme de « génocide », sans en nier « l'extrême gravité ». Un soulèvement massif qualifié de « plébéien » par Michel Ragon, l'écrivain libertaire auteur de livres poignants sur cette époque, en particulier Les mouchoirs rouges de Cholet et La louve de Mervent.
G. N.
Ouest-France
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